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“Défendez vos fins de mois”: le POP s’engage pour la dignité de chacun.e

Nouer les deux bouts, finir ses fins de mois avec dignité. Cette préoccupation centrale de la population est au coeur du programme du Parti Ouvrier et Populaire neuchâtelois (POP) lors des élections cantonales, présenté ce vendredi 21 février à l’ABC de La Chaux-de-Fonds. Un lieu qui n’a pas été choisi par hasard. Le POP a en effet diffusé une vidéo humoristique et engagée du vidéaste Robin Erard qui met en lumière les problématiques chères aux popistes: difficultés financières, services publics de proximité, caisse maladie unique, etc…Le POP a également évoqué ses objectifs de campagne: se renforcer au Grand Conseil, y récupérer la majorité avec les autres partis de gauche, tout comme au Conseil d’État.

Julien Gressot, président du POP et député, a rappelé « que le POP entend se renforcer au Grand Conseil pour y mener une politique en faveur des classes populaires et moyennes, lesquelles ont été largement ignorées par une majorité de droite lors de la législature passée. Forte de 51 candidatures, la liste présente 41% de femmes et 40% de candidat.e.s (27% en 2021) travaillant dans le secteur secondaire et des soins. Aujourd’hui, 15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, dans un pays qui génère pourtant d’importantes richesses. Cette situation est inacceptable et résulte d’une très mauvaise répartition des ressources, ce qui engendre frustration, incompréhension et favorise la montée de l’extrême-droite. »

Le député Olivier Beroud a dressé le bilan du parti au Grand Conseil : « Durant ces quatre années, le POP n’a jamais renié ce qui fait son ADN : la défense des travailleuses et travailleurs, du service public et de la politique de proximité. Nous avons également porté l’initiative sur les charges géotopographiques, qui garantit une répartition plus équitable des fonds fédéraux pour les communes situées en altitude. Grâce à l’engagement du POP et de ses alliés la réforme de la LAE3 a été améliorée : le nombre de places en structures d’accueil a été augmenté, les salaires du personnel éducatif ont été revalorisés et pour la première fois, le temps de travail « hors enfants » a été pris en compte. Dans les écoles, nous avons également participé à augmenter le taux d’encadrement en classe, offrant ainsi un meilleur soutien aux élèves et de meilleures conditions de travail pour les enseignants. En matière d’écologie, le POP a participé à l’élaboration du plan climat. Il a pesé de tout son poids afin de favoriser une écologie sociale et qui ne creuse pas encore d’avantage d’inégalités.»

Julien Gressot a insisté sur un autre sujet central pour le POP, la santé. « Les défis en matière de santé seront considérables dans les années à venir. Le POP a toujours défendu une politique de proximité dans ce domaine, tout en veillant à ne pas faire peser la charge sur les classes populaires et moyennes. On parle souvent du coût de la santé, mais on oublie trop souvent que ce fardeau est réparti de manière uniforme sur l’ensemble de la population, sans prise en compte des capacités contributives. Le POP plaide pour la mise en place d’une caisse maladie publique, voire d’une caisse unique, la hausse des subsides LAMAL. »

Concernant les entités parapubliques, la députée et conseillère générale locloise Céline Dupraz a rappelé « l’importance du contrôle démocratique, une gestion trop obscure pouvant mener à des dérives susceptibles d’impacter l’ensemble de la population. Il est en effet essentiel que les structures concernées garantissent une transparence exemplaire, concernant leurs activités, mais également les salaires de leurs dirigeants. Pour garantir une gestion des finances conforme au but d’intérêt commun de ces sociétés, leurs comptes devraient être publics afin d’assurer l’absence d’avantages profitant aux membres des directions et des conseils d’administration ou de fondation de ces structures. »

Jean-Noël Bovard, conseiller général de Val-de-Travers et candidat au Grand Conseil a pour sa part rappelé que le POP se battra bec et ongles pour des services publics qui soient réellement de proximité, c’est-à-dire proche des lieux de vies. « Tout le monde n’a pas de véhicule ou les moyens financiers permettant l’utilisation des fréquente des transports publics. C’est pourquoi nous nous battrons pour l’amélioration des cadences sur tout le réseau, ceci sans péjorer le confort de travail et la santé du personnel, des tarifs accessibles voire gratuits pour les jeunes et les personnes bénéficiant de prestations complémentaires. La situation des bureaux de poste ne saurait être oubliée. Le POP demande le maintien des rares offices postaux actuels. »

Conseillère générale et candidate locloise au Grand Conseil, Suzanne Zaslawski a dressé l’importance des bonnes conditions de travail et salariales pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses: « Les salaires dans le monde ouvrier ne sont pas assez élevés par rapport au travail fourni et aux bénéfices engendrés. Dans notre canton, les salaires restent bas, tandis que les charges augmentent de plus en plus. Il est donc impératif de revaloriser le salaire minimum cantonal. C’est est un des éléments essentiels pour lutter contre la précarité. Il faut rappeler que le canton de Neuchâtel est un des seuls cantons à avoir un salaire minimum. Il est inacceptable que la droite l’attaque au niveau fédéral. Pour ce qui est de la fonction publique et des entités parapubliques, le canton a un rôle central à jouer en étant un employeur exemplaire ou en mettant les budgets nécessaire à disposition pour le respect des Conventions collectives de travail. »

Candidat de Neuchâtel au Grand Conseil, Jeannot Leisi a présenté la position du POP sur la culture et le sport: « La culture et le sport ne doivent pas être des privilèges pour quelques-uns, mais des droits pour toutes et tous! Pourtant, dans notre canton, ces secteurs sont sous-financés. Le POP s’engage pour une réelle augmentation des subventions culturelles, pour permettre aux artistes précaires de créer dignement, garantir des lieux de création accessibles et faire de la culture un véritable espace d’émancipation, voire de contestation sociale – et non un simple outil de prestige comme le veulent les forces bourgeoises. Il est temps que Neuchâtel change de cap et reconnaisse enfin la culture comme une richesse collective. Dans le domaine du sport, si l’initiative « 1 % pour le sport » a été retirée, le contre-projet représente une bonne base pour le futur, mais les financements actuels sont encore loin de répondre aux besoins réels. Certes, 36 millions sur 8 ans ont été débloqués, mais une grande partie ira aux grandes infrastructures, alors que les clubs amateurs, les terrains de quartier et les éducateurs sportifs manquent de moyens. »

Lara Zender, conseillère générale et candidate chaux-de-fonnière a rappelé l’importance de la formation et de l’éducation pour le POP : « Elles sont des piliers de notre société. Former les adultes et les citoyen.ne.s de demain est une des missions centrales et majeures. Le POP défend un enseignement de qualité, attentif aux besoins tant des élèves que du personnel enseignant. La politique cantonale de cette législature a été marquée par l’obnubilation autour de la digitalisation au lieu de focaliser sur les véritables problématiques. Il est impératif que l’école tienne compte de la réalité socio-économique des régions et allouent les moyens nécessaires en introduisant un indice social. L’absence d’indice social dans le calcul des moyens à dispositions est une grave lacune qui réduit l’égalité des chances et ne fait que renforcer les inégalités sociales et économiques. La formation ne se cantonne pas à l’école obligatoire. Pour le POP, les augmentation de taxes universitaires ou des hautes écoles ne fait qu’accroître les inégalités entre étudiant.e.s déjà précarisé.e.s par la crise du covid et l’inflation économique. Concernant la réforme du lycée, le POP est favorable à un modèle 11+4. Il n’est pas question de rogner sur l’école obligatoire pour réduire les coûts. »